Correspondance inédite de La Fayette : lettres de prison, lettres d'exil (1793-1801)

CORRESPONDANCE INÉDITE 331

think, be deemed irreligious, or immoral. Equality in the forbearance of the most horrid piracy cannot be considered as subversive of good order.

Let then every man who has been in earnest in this affair, or wishes to be thought so, let him, say I, whatever be his political creed or national affections, exert himself with incessant zeal to obtain, with hearty eagerness to wellcome an event for which no such opportunity had hitherto offered.

Adieu, my dear Sir; my best wishes, my most affectionate acknowledgments attend you. Believe me with great attachment and regard,

Your sincere friend. La FAYETTE.

TRADUCTION

Lehmkuhlen, près Ploën, 27 janvier 1798. Cher Monsieur,

J'étais sûr que votre cœur [d'ami et de philanthrope] avait battu pour nous dans nos malheurs. Votre honorée du 5 janvier a été reçue avec affection, et ma famille se joint à moi dans le tribut de sentiments reconnaissants [que je vous prie d'accepter. J'ai maintenant recouvré la santé; mais les souffrances de ma femme dans la prison des gouvernements coalisés l’ont si profondément atteinte, qu’elle ne pourra, de tout l'hiver, bouger d'ici, et que je ne puis prévoir l’époque où son état douloureux et languissant sera suffisamment amélioré.]

Pendant que je travaillais avec vous à nos affaires africaines’, vous avez vu quelle opposition nous rencontrâmes, particulièrement de la part des aristo-

1. De janvier 1790 à mai 1791.