Correspondance inédite de La Fayette : lettres de prison, lettres d'exil (1793-1801)
GORRESPONDANCE INÉDITE 361
LeTrRre XLIX.
Georges La Fayette à Louis Romeuf.
Utrecht, 5 novembre (v. s.).
Je ne puis laisser échapper cette occasion, mon cher Louis, de vous parler de tous mes sentiments pour vous. Je vous aimais déjà avant de vous connaitre pour ainsi dire, mais depuis je vous ai vu de plus près, je vous ai vu dans des circonstances désolantes pour vous et bien pénibles, j'ose le dire, pour moimême, et me suis tous les jours attaché davantage à vous. Il est bien précieux pour moi de pouvoir unir l'amitié à la reconnaissance envers vous, et je me trouve heureux de demander à l’homme qui a tant fait pour la délivrance de parents et de sœurs si chers, la permission de le regarder et d’être regardé par lui comme un frère.
Adieu, cher Louis. Victor part. Bientôt, j'espère, je vous embrasserai, vous et Alexandre. Ne m'oubliez pas quand vous écrirez à La Voûte. GEORGES.
LETTRE L.
La Fayette à Madame de La Fayette.
Wittmold, 8 brumaire!.
Je serais bien fàché, mon cher cœur, que ma dernière réponse”, en vous avouant l'effet de votre lettre du 1* brumaire, eût ajouté aux peines qu'il est impossible de vous éviter; vous aurez vu du moins que, jusqu'à cette époque, en remontant aussi haut
1. 9 novembre 1798. 2, Lettre XLVII.