Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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où la sagesse devroit les arrêter, qu'il faut non-seulement une police sévère pour Îles livres, mais une surveillance active envers ceux qui sont chargés de les examiner, pour que les mauvais livres aient le moins de publicité possible. Je le sais, toute inquisition est odiense , mais il faut un frein à la licence; car sans ce moyen, la religion et les mœurs perdroient bientôt de leur pouvoir, et la puissance royale de ce respect dont elle doit être toujours environnée. Nos philosophes modernes mont exalté les bienfaits de la liberté, que pour jeter avec plus d'adresse dans les esprits, des semences de rebellion. Prenons-y garde, nous aurons peut-être un jour à nous reprocher un peu trop d’indulgence pour les philosophes et pour leurs opinions. Je crains qu'ils ne séduisent la jeunesse, et qu’ils ne préparent bien de troubles à cette génération qui les protége. Les remontrances du clergé sont en partie fondées ; je ne puis qu'applaudir à sa prévoyance. Vous avez promis en mon nom, dans lassemblée du clergé, de poursuivre les mauvais livres, les livres

impies ,