Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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des opinions religieuses; quel est le cœur

assez insensible aux sollicitudes paternelles ,

surunsujet aussi important, quelque èrronnées

qu’elles puissent être, pour ne pas les excuser, - et même les absoudre ?

- Cinq ans après cette époque, en 1780 , le zèle du clergé le porta à réitérer ses doléances. € I étoit du devoir de notre ministère, Sire, » disoient-ils alors au roi, de fixer d’abord » les regards de votre majesté sur les plaies » cruclles et profondes faites au corps entier » des vérités révélées , par une doctrine » ennemie de tout culte, et destructive de » toute autorité. Hélas! ce n’est pas la seule » calamité qu’éprouve l’églisegallicane! L’hé» résie , devenue chaque jour plus fière et » plus entreprenante, à l’ombre d’une longue » impunité, ne se lasse point de déchirer » le sein infortuné de cette mère tendre et » afigée. Pendant les beaux jours du règne » de voire auguste aïeul, une sage adminis» -tration, prévoyante et ferme, avoit, par des » voies purement réprimantes, contenu ét » même éclairé nos frères errans. Déjà d’in>» nombrables conversions faisoient naître la