Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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» n’a pas rougi de mettre en problème la di» vinité de :N. S. Jésus-Christ, borne im» muable qui sépara toujours le simple déisme » du véritable christianisme. »

Sans mettre en question nous-mêmes cetle dernière assertion du clergé , sur un point de doctrine qu’ils veulent établir, et qui découvre plus d’ignorance, en fait de christianisme, qu’on ne pourroit en supposer à un “corps aussi instruit ; le roi se contente d’observer, que «les protestans pourroient blâmer ÿ aussi sévèrement les thèses de labbé de » Pradés. » Ces thèses, de l’abbé de Prades, étoïient des recherches en faveur du pur matérialisme ; nom qu’on donne à l’athéisme em France , où les discussions théologiques sont si peu familières ; elles avoient été soutenues à la Sorbonñe; et l’archevêque de Toulouse, un des chefs’ de la députation du clergé, qui présenta cette remontrance contre les protestans, étoit un des apôtres les plus distingués de cette doctrine. (Tantqne ces reproches » dureront, dit le roi, les rapprochemens ‘» pourront-ils s'effectuer ; les deux cultés