Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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- doivent s'édifier à Penvi, par de bonnes ac-

» tions , et ne pas s’aigrir par des accusations » offensantes vraies où fausses. » Quoiqu’on ait beaucoup de raison de douter si le roi, à cette époque, étoitaussi zélé catholique qu’il convenoit au fils aîné de l’église; il n’en est aucunequi puisse nous empêcher de le croire, alors,’meilleur chrétien et meilleur philosophe que son clergé.

Six ans après cette remontrance, on le voit abjurer ces opinions hétérodoxes, du moins eu égard à la philosophie. & Nos philosophes » modernes, dit-il, n’ont exalté les bienfaits » de la liberté, que pour jeter, avec plus d’a» dresse , dans les esprits, des semences de » rebellion. Prenons-y garde, nous aurons , » peut-être un jour, à nous reprocher un peu » trop d’indulgence pour les philosophes et » pour leurs opinions. Je crains qu'ils ne sé» duisent la jeunesse, et qu’ils ne préparent » bien des troubles à cette génération qui les » protége. Les remontrances du clergé sont » en partie fondées... La philosophie, trop : » audacieuse du siècle, a une arrière» pensée... »

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