Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

D'EATTOM TS ENT TC 121

à M. de Malesherbes, de ses intentions à ce

sujet.

Mais ce n'étoit pas quelques hommes de lettres isolés, que le roi avoit alors à combattre. La doctrine proclamée par M. de Malesherbes, au sujet des lettres de cachet, avoit pénétré jusques dansles hautes-cours de justice, et les parlemens étoient en insurrection ouverte contre des inesures aussi arbitraires.

Le roi commence sa lettre , en disant à son ex-ministre, que (autorité a toujours besoin » d’être environnée de respect. » Si, par respect , le roi entend ce sentiment, qui naît de l’amour et de l'affection, il avoit raison; mais si, comme il ny a que trop lieu de le présumer, en lisant attentivement cette lettre, il n’entendoit par respect qu’une soumission illimitée , il ne pouvoit pas émettre alors une doctrine plus subversive de l’autorité même.

Il est très-probable que cette habitude détestable du despotisme lui avoit été suggerée par quelqu'un de ceux qui l’environnoient ; etquis’imaginoient, malheuxeusement, que la