Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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force est le meilleur moyen de gouverner. Dans ia dernicre lettre, nous avons vu le soin que prenoït le clergé de lui mettre, sous les yeux, l’exemple que ses prédécesseurs lui avoient donné; en faisant l’usage le plus terrible et le plus impolitique de leur pouvoir : les inconséquences et les contradictions dans lesquelles il tombe , en écrivant celle-ci à M. de Malesherbes , prouvent que son cœur métoit pas d'accord , en cette occasion , avec sa plume.

Il reconnoit, virtuellement, l’illégalité de ces actes , donton fait , il le sait, d’étranges abus. Il admire les observations de Mirabeau sur ce sujet, © elles renferment des » vues profondes ; mais il regrette vive» ment l’inconduite de cet homime d'Etat, » comme s’il y avoit une liaison nécessaire entre

‘ lécrivain et la question importante qu’il traite.

Si Louis XVI étoit quelquefois irrésolu dans sa persévérance à faire le bien, il est aussi juste de reconnoître qu’il hésitoit toujours lorsqw’il lui falloit faire le mal. Il est