Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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nationale , que le roi écrivit cette lettre à V’archevèque d'Arles. Il y témoigne , comme dans son discours , «le contentement qu'il éprouve de la démarche noble, grande et généreuse des deux premiers ordres de l'Etat , qui ont fait de grands sacrifices pour la reconciliation générale, pour leur patrie, pour leur roi. Il porte, dans son cœur, tout ce qui a été fait dans cette séance, où tous les priviléges ont été sacrifiés. Il avoue que le sacrifice est beau; mais il déclare, en même temps, qu’il ne peut que l’admirer. Sa noblesse peut faire l'abandon de ses cens, de ses capitaineries , de ses francs-fiefs, et autres droits féodaux ; son clergé peut renoncer à ses droits, à ses revenus, à ses bénéfices, à ses simonies , à ses dimes ; mais lui ne consentira jamais à les dépouiller ; l’une, de tout ce qui faisoit sa gloire , le prix de ses services, de ces récompenses dues aux vertus civiques et militaires; l’autre , des droits acquis par une antique possession, par le vœu des fidèles, par les dons des rois ses dieux. »

« Je ne donnerai point ma sanction , ajoute &il, à des décrets qui les dépouilleroient.