Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

DE LOU Si SRCEVRE: 151

ÿ] V'étoit, du souverain pouvoir, et avec un peuple accoutumé à obéir , il lui sufhisoït de résister au premier choc en temporisant, ef que l’ancien ordre de choses se rétabliroit. S’il Jui avoit été impossible de se plier, ou plutôt de s'élever au rang sublime où la nation Pavoit placé, de Restaurateur de la liberté française, et de Premier Magistrat d’un Peuple libre, il y auroit eu plus de candeur et de noblesse, à déclarer franchement sa facon de penser , et à terminer sa carrière , avec toute la dignité attachée à son rang. Au contraire , on le voit professant , hautement , l'attachement Île plus sincère au nouvel ordre de choses; et cherchant, secrètement, tous les moyens de lerenverser aussitôt qu'il en trouveroit l’occasion; foible dans toutes les circonstances où il auroit dû montrer de l'énergie; ferme et opiniâtre dans toutes celles qui pouvoient lui être funestes, et ajouter aux infortunes de sa patrie.