Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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avènement ; et particulièrement-en choisissant M. de Vergennes, qu’on regardoit comme sincèrement attaché aux vrais principes de l’ancienne politique française | dans toute leur pureté, et tels qu’ils existoient avant qu’ils eussent été allérés et corrompus par le système autrichien de l’abbé de Bernis et du duc de Choiseuil.

Quelques marques de foiblessé que le roi ait montrées en d’autres occasions, rien ne peut surpasser la fermeté avec laquelle ïl .s’opposa toujours aux efforts réitérés qu’on ne cessa de faire pour l’engager à plier sous le joug dé l'Autriche. Il conservoit soigneusement le souvenir des instructions qu’il avoit reçues du Dauphin son père; et, outre qu'elles étoient gravées profondément dans son esprit, les ministres qui avoient sa confiance ; M. de Vergennes et M. de Maurepas, ne négligeoïent aucune occasion d'empêcher que ces in pressions premières ne s’affoiblissent.

La reine avoit été élevée, avec autant de soin, par une mère ambilieuse, dans des idées entièrement opposées ; mais son éloquenee