Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

12 CORRESPONDANCY

la politique. L'esprit chevaleresque qui attachoït jadis les Français au char de la beauté , étoit déjà éteint, avant même une époque plus désastreuse ; et cette séduisante princesse se voyoït non-seulement privée de la confiance du roi, dans des affaires quine pouvoientque l’intéresser vivement ; mais elle se trouvoit encore exposée aux plaisanteries des ministres qui sourivient de l'impuissance de ses efforts pour les déplacer; et qui l’accusoient, peutêtre sans aucun fondement, de dépouiller sa patrie adoptive, pour enrichir le trésor épuisé de lPempereur son frère.

1] paroît que le roi étoit le tranquille speetateur de la lutte continuelle de la reine avec ses ministres , et que son affection pour elle étoit raisonnée, Il l’aimoit pour ses qualités ; qui la rendoient aimable; sa tendresse étoit pure, eton ne lui a jamais réproché de lavoir altérée ou ternie;: mais il ne lui dé couvroit jamais les secrets de. l'Etat, sice n’est dans quelques momens d’oubli, qu’on préiend qu’elle s’eflorçoit de faire naître, IL étoit réellement impossible de lui cacher absolument toutes les affaires de l'Etat : or