Correspondance politique et confidentielle inèdite de Louis XVI, avec ses frères, et plusieurs personnes célèbres, pendant les dernières années de son règne, et jusqu'à sa mort

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ment, jai applaudi intérieurement à votre ; P

courage, et j'ai senti que vous aviez des

droits à ma reconnoissance.

Nos entrevues, où Mäurepas étoit em tiers pour nous juger tous deux, ajoutérent à mon estime, et je vous donnai le département de ma maison, vacant, par la démission de la Vrillière : vous balançâtes Jlong-temps à venir respirer À ma cour un air qui convenoit peu à la touchante simplicité de vos mœurs; mais Turgot vous fit entendre qu’il ne pouvoit pas, sans vous, opérer un bien durable : il vous décida CE je Ven estimai davantage.

Vousavezcommencé votre ministère avec une vigueur qui ne contrarioit pas mes principes : on se plaignoit des lettres de cachet ; dont votre prédécesseur disposoit au gré de ses favorites, et vous avez refusé d'en faire usage. La Bastille regorgcoit de prisonniers ÿ qui, après plusieurs années de détention, ignoroient quelquefois leurs crimes; et vous avez rendu à la liberté tous les hommes à