Danton émigré : recherches sur la diplomatie de la République an 1er-1793, page 200
192 DANTON ÉMIGRÉ.
faux hommes de guerre, celui à qui nous devons d’être restés Français attend encore de son pays cette marque de réparation.
C’est un signe des temps.
Le 7 février 1882, un décret du président de la République à autorisé une souscription nationale pour élever une statue au conventionnel à Arcis-sur-Aube, sa ville natale.
Voilà quatre ans! Et la Chambre des députés, le Sénat, les ministres, les départements et les communes, la presse, le publie, en un mot toute la France politique . n'ont encore su parfaire la moitié de la somme modique rigoureusement indispensable pour donner ce témoignage tardif et parcimonieux de reconnaissance à celui qui disait : « J’embrasserais mon ennemi pour la patrie, à laquelle je donnerais mon corps à dévorer », et qui tint parole.
Aussi bien eut-il raison, sans compter ni sur ses contemporains ni sur la postérité, de prendre pour principe de sa conduite publique cette autre maxime encore inspirée par sa magnanimité naturelle :
1T faut qu'un vrai patriote, en révolution, fasse le bien el l'oublie à peu près comme l’autruche, qui dépose ses œufs dans le sable sans s'inquiéter de leur sort.