Dictionnaire des athées anciens et modernes

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Éhangement de dispositions dans les or* ganes. En effet , que faut-il de plus : une corde pincée frémit long-tems, donne plusieurs sons , agite plusieurs fibres ; la lumière reçue au travers d’un«prisme, offre toutes sortes decouleurs. Il ne faut, pour une sensation, qu'un déplacement de fibres corporelles ; plusieurs déplacemens combinés font une sensation agréable ou désa= gréable. La pensée ne suppose que plusieurs sensations simultanées ou successives (1). Le jugement n’est que la comparaison de deux sensations; comme le plaisir d’un accord n’est que la comparaison de deux sons. Le feu m’a brûlé une fois ; toutes les fois que je songe à la brülure, jen’éprouve antre chose que ce que j'ai éprouvé quand je me brülais. J'ai été battu par des voleurs une fois dans ma vie, et lorsque je pense aux voleurs, en passant dans un boïs, c’est la sensation éprouvée alors, quireparaît ; c'est la pensée.

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(1) Mon célèbre ami Montgolfer vit gonfler la” éhemise de sa femme sur un panier , et il fit la plas belle découverte que les hommes aient jamais faiteg cependant il n’est pas de l’Institut, mais la perte gst pour nOUSe ÿ