Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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C'est ce qui, dans plusieurs cas, a fait l'avantage de la diplomatie des gouvernements qui n’ont pas de tribune.

Dans les grandes crises, rien ne serait plus commode pour des ministres que de se cacher derrière les chambres, que de se laisser trainer à la remorque des majorités audacieuses ou timides, en renonçant à les diriger ou à les combattre. Telle ne pouvait être notre conduite, et j'ai trop bonne idée de tous les hommes à portefeuille, passés, présents ct futurs, pour croire que tout ministère, quel qu’il fût, n’eût pas agi comme nous et engagé sa responsabilité comme nous l'avons fait. Tant que le cabinet seul est engagé, il n’y a rien de compromis; mais quand les chambres ont pris un parti, il n’est plus possible d’hésiter, encore moins de reculer. C’est pour conserver aux pouvoirs de l'État la liberté de leur action que nous avons pris sur nous seuls loute la responsabilité ; il nous eût été facile de l’éluder; pour cela il ne fallait que vous appeler à la partager.

(La Chambre, après avoir procédé au vote sur l’ensemble de la loi par la voie du scrutin, adopte le projet de loi.)

EXTRAIT DU MONITEUR UNIVERSEL du 20 mai 1841