Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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conjonctures ; la résiliation de ce premier marché et l’abandon des avantages qu’il semblait promettre se trouvent amplement justifiés par la non-exécution du second marché; quoiqu’à des prix plus élevés, ce second marché n’a produit que 7,300 chevaux au lieu de 15,000, à cause des difficultés que rencontra l'extraction des chevaux allemands. Le marché da 28 août avait servi à rompre la coalition des marchands; s'il eût été maintenu, le trésor aurait profité d’une amende considérable, mais l’État n’aurait pas obtenu de chevaux étrangers.

Le prix de revient des chevaux de trait non-seulement n’a pas excédé le tarif budgétaire, mais il a été inférieur à ce tarif de 27 fr. 50 c. pour les chevaux de trait tirés de l’étranger, et d'environ 5 fr. pour la plupart de ceux pris à l’intérieur. Le prix de revient des chevaux de selle a été de 630 fr. 80 c. en moyenne pour les chevaux tirés de l’Allemagne, c’est-àdire qu’il a dépassé de {3 fr. 80 c. le prix des achats antérieurement faits en France; pour les chevaux de première race tirés directement du Holstein et du Mecklembourg, l’augmentation de prix a été de 85 fr. 50 c.; enfin, pour les chevaux anglais, l'accroissement du prix d’achat a été de 255 fr. 50 c. par tête de cheval. Le bénéfice sur les chevaux de trait ayant compensé en grande partie l’excédant de dépense sur les chevaux de selle étrangers, l'opération de 1840 se trouve donc renfermée, à peu de chose près, ainsi que cela va être démontré par des chiffres, dans la limite des prix affectés aux achats antérieurs faits en France par les dépôts de remonte.

Comparaison des résultats de l'opération dans son ensemble avec les allocations budgétaires pour les achats à l’intérieur.

Le nombre des chevaux livrés au 28 février 1841, et la dépense d’achat de ces chevaux s'élèvent à 33,361 chevaux