Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

ET

près da Gouvernement, e’est la séeurité qui résultera, pour les familles des remplaçants, du mode proposé, ainsi que les facilités qu’elles ÿ trouveront pour les délégations à leur faire. En effet, au bout d’une-année révolue, le cautionnement deviendra la propriété du remplaçant, et dès lors toute facilité d'emprunter sur ce cautionnement existera par la voie applicable aux priviléges de second ordre et avec le consentement du cautionné; en outre, et pour les cas urgents, une portion du cautionnement pourrait étre allouée à la famille, avec ou sans le consentement du cautionné, et sur jugement du tribunal constatant le dénûment de la famille.

Enfin, ce qui n’est pas moins important que tout ce qu’on vient d'exposer, par le système des cautionnements militaires vous arrachez la plus grande partie du prix du remplacement à l’avidité des compagnies qui se chargent de l’entreprise de fournir les remplaçants. Ces compa: gnies ne pourront plus trafiquer que des accessoires, le principal étant mis hors de leurs mains. C’est-là une considéralion importante; car, en même temps’ qu’on déplore l'intervention si souvent abusive de ces compagnies , on reconnaît l'impossibilité de soustraire les populations à

cetle intervention.

En effet, le père de famille ne peut abandonner sa culture ou son commerce pour courir au loin à la recherche du remplacant qui est nécessaire à son fils. D'un autre côté, l’homme pauvre, qui veut remplacer, n’a pas les moyens de parcourir le pays pour s’offrir aux pères de famille. En cette matière, plus qu’en aucune autre, un intermédiaire, un agent, un courlier est nécessaire; c’est sous ce rapport que les agences de remplacement sont d'une grande utilité, Elles ne seraient qu'utiles et avoua-