Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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pour la plus complète sécurité qu’il puisse désirer. Mais je vous le demande, Messieurs, n’est-ce pas là le meilleur parti à Lirer du remplacement? Voyez quels services pourrait rendre cette précieuse institution. Aujourd'hui le gouvernement serait dispensé de prendre à sa solde les écorcheurs et les autres bandits par lesquels nos aïeux virent dévaster nos provinces.

Vous avez encore le souvenir des capitulations si onéreuses qui assurérent pendant si longtemps à la France le secours des régiments suisses. Au point de vue politique on pourrait justifier emploi de cette force auxiliaire, qui tenait lieu des places fortes qui nous manqualent sur celle partie de nos frontières; c’était en outre un moyen de faire tourner la neutralité suisse au profit de la France: ch

3 bien! par le remplacement qui ne coûte rien au trésor

7 l'Etat trouvera gratis, en France, des auxiliaires meilleur

s que des Suisses, car ils n’auraient pas de refuge au dehors de notre territoire.

Je passe aux objections de M. le rapporteur. La prin= cipale porterait sur ce que mon amendement fixeà 1,200 fr. le chiffre du dépôt servant de prix au remplacement, et sur ce qu'il serait impossible que ce chiffre pûl s'appliquer à lous les cas particuliers du remplacement, et encore moins aux transactions concernant la substitution , c’està-dire à la faculté donnée par la loi aux militaires en

activité de changer de situation avec les hommes de la réserve,

Je ne pouvais avoir la pensée de faire entrer dans la loi tous les détails du remplacement, toutes les natures de transactions qui s’y rapportent ; il était suffisant, selon moi, d'indiquer le chiffre moyen qui répondait aux six ans à passer sous les drapeaux : c’est là le cautionnement

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