Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

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1843 , par les soins de l’illustre maréchal ministre de la guerre; en outre, le système des neuf ans de service a trouvé dans cette chambre plusieurs partisans dont le jugement fait autorité en pareille matière ; de ce nombre, je citerai des maréchaux de France, M. le rapporteur de la commission actuelle , qui le fut aussi de la commission de 1843, et celui de nos collègues dont la perte récente a laissé parmi nous de vifs regrets, M. le comte d’Ambrugeac, qui était si versé dans tout ce qui regarde l’organisation militaire. Bien plus, je dis que le gouvernement lui-même inclinerait vers la fixation du service à neuf ans, et je ne crains pas de trop m’avancer en disant qu'il serait pleinement et ouvertement de l'avis que je soutiens devant vous...

M. le maréchal Soult. Pas du tout.

M. le général Cubières. Sans l’extrême réserve , sans les ménagements qu’il croit devoir observer dans les questions qui peuvent se résoudre par de nouveaux sacrifices à demander aux populations.

Je ferai observer , en outre, que je mets hors de toute discussion le chiffre de 500,000 hommes , généralement adopté pour l'effectif des armées françaises sur le grand pied de guerre; je le considère comme n’exigeant plus aucune démonstration.

Il ne serait pas moins superflu de démontrer ici que les ressources nécessaires pour atteindre à ce grand eflectif doivent être fournies par le recrutement ordinaire; que les demander aux levées en masse et aux appels extraordinaires, ce serait compromettre la défense du pays, laquelle ne saurait s’improviser an moment du danger, et qui doit, pour être efficace et redoutable aux ennemis, se fonder sur une forte et complète constitution militaire.