Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée

— 1437 —

l’empereur, de l’empereur encore environné de toute sa gloire et de toute sa puissance.

Le second était réservé aux épreuves de l’adversité , qu’il a si noblement traversées : partageant les infortune s du souverain précipité de son trône dans la captivité, il lui fut donné de se consacrer à l’adoucissement des plus cruelles souffrances , et de recevoir le dernier soupir de Napoléon.

Tous deux , soldats intrépides, ils n’ont recherché ni ; P ; obtenu l'illustration qui s'attache au commandement des grandes armées, à l'honneur de guider les troupes à la victoire. Gomme guerriers , dans l'opinion de tous, leur » = x # place n’est pas si près de Napoléon ; leurs ombres refuseraient de s’y asseoir.

L'histoire se chargera d'apprendre à la postérité ce qu'elle doit savoir des grands-maréchaux du palais impérial, elle le dira mieux que ces monuments qu'on vous propose, où les dépouilles de deux hommes vertueux, dignes d’être honorés pour eux-mêmes, ne seraient plus qu'un symbole de fidélité couché sur les marches d’un tombeau.

Croyez-moi , puisqu'il faut renoncer à donner à Napoléon pour compagnons de sépulcre tons les généraux en chef de la république, tous les maréchaux de l'empire ; puisque, pour résumer ces deux grandes époques, vous ne pouvez dresser, à côté de la tombe de Napoléon, ces deux colosses de gloire, Hoche et Masséna Croyez-moi : laissez s'élever unique son tombeau sous ces voütes glorieuses. Quoique solitaire, il y sera à l’abri de l'oubli. Les cendres qu’on voulait en rapprocher ne seront pas moins honorées ailleurs, et les âmes qui les animèrent, citées toujours et

16*