Discours de M. le général Cubières, pair de France, ancien ministre de la guerre, membre du Comité d'infanterie : recueillis et précédés d'une notice historique par un officier de l'ancienne armée
Dr
elle une question de construction de navires : il n’en pouvait être autrement, cela devant résulter de l’enchaîinement des faits et de la liaison des idées qui s’y rattachent. La complète substitution du fer au bois dans la construction des navires est un fait récent, une découverte complétement expérimentée, dont les immenses conséquences ont été appréciées, devinées, et vont être exploitées par nos voisins d'outre-mer.
Ce fait mérite l'attention du Gouvernement et la vôtre, messieurs, car ce fait n’est rien moins qu’une véritable révolution dans les transports maritimes, une amélioration qu'il n’est plus possible de repousser, un perfectionnement qui s'imposera de lui-même à toutes les marines qui ne voudront pas cesser d'exister, comme à celles qui ne consentiraient point à vivre au dernier degré d’infériorité.
Dans l'intérêt de la navigation par bâtiments en fer, et en raison des avantages considérables qu’elle promet au commerce, nous demandons que les fers pour la construction de ces bâtiments destinés à la navigation, soit internationale, soit de cabotage, puissent être admis en franchise de droits, sous les conditions établies par l'ordonnance du 28 mai 1843, pour les bâtiments qui doivent être réexportés; mais en prenant toutes les sûretés pour que l'État puisse ressaisir son droit sur les fers de construction maritime, en cas de démolition , de transformation ou même de cessation de navigation desdits bâtiments en fer.
Je n'aurai pas de longs discours à faire pour justifier ma proposition ; il me suflira de bien peu de mots pour démontrer, d’abord les avantages nombreux et importants qui résultent de l'emploi des bâtiments en fer, et qui, dans un temps peu éloigné, entraîneront leur substitution aux bâtiments en bois, particulièrement pour les navigations lointaines et pour les explorations périlleuses ;
Pour démontrer ensuite les conséquences fâcheuses de l’extrême disproportion entre le nombre des bâtiments en fer