Entre slaves

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Plus près de Constantinople, en contact continuel avec une population grecque, il avait subi l'influence de celle-ci et on remarquait dans ses habitudes plus de politesse, plus de délicatesse et un penchant à user, pour réussir, d'habileté, de ruses, et non de procédés grossiers. |

Peu à peu cependant, son caractère se modifia. De doux, il devint plus violent sous l'influence des passions politiques, car ici, comme en Bulgarie, nous relrouyerons le même déchainement d’appétits et de compétitions personnelles.

Un champ encore assez vaste leur était ou vert, en dépit.des conditions restrictives du Statut érigé par Europe. Si l’on n'avait pas, comme en Bulgarie, le ütre de ministre à décrocher, on en remplissait les fonctions sous celui de Directeur. A tous les degrés de l'échelle administrative, on plaçait ses amis, ses créatures. Le même esprit de petites coteries, de groupes se développait chez les Rouméliotes comme chez les Bulgares du nord.

Ce particularisme datait aussi de l’émigration qui.

fut commune aux populations des deux provinces. Les aflinités, les sympathies, le genre d'éducation, les différences d'instruction, de fortune, les conservateurs étant généralement plus aisés que les libéraux, tout cela avait agi sur les rapports. Non seulement à Constantinople et à Bucarest, mais aussi dans les villes de Roumélie, bien qu'elle n’eût pas jadis à se

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disputer la prédominance politique, puisque tous,