Entre slaves

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du jeune Stamboulof, on ne pouvait nier que ce pouvoir, sorti des mains défaillantes de Battenberg, manquait de bases sérieuses.

L'avenir restait sombre. On ne pouvait prétendre gouverner indéfiniment sans Prince. On n'osait pas encore soutenir qu'on voulait se passer de la Russie et qu'on agirait sans elle; beaucoup pensaient toutefois que les circonstances étaient bien favorables pour modifier le modus vivendi ancien entre la Russie et la Bulgarie, au profit de cette dernière, et ils rêvaient d’un régime, dont les lignes n'étaient pas encore bien tracées dans leur esprit, tout différent du précédent, dans lequel le Russe tiendrait moins de place, et dans lequel son influence serait moins pesante et moins exclusive.

Au point de vue national, patriotique, un tel programme méritait d'être discuté, mais ces belles idées se gàtaient au contact d’intentions moins pures et de réserves plus personnelles, qui établissaient comme un dogme, que le bonheur du pays ne pouvait Atre assuré que par les détenteurs actuels du pouvoir, à l'exclusion de tout autre personnage de l'opposition, ce qui mettait ainsi les Russes dans la nécessité de rompre définitivement avec les Bulgares qui se déclaraient franchement russophiles.

Stamboulof s'était aussitôt entouré du personnel sur lequel il avait jeté les yeux jadis, lorsqu'il méditait de supplanter Karavelof. Tout l'état-major roumé-