Entre slaves
LA FIN DE L INFLUENCE RUSSE 323
quelque retour offensif s’il le laissait se jeter - dans lopposition. Un moment, Stamboulof eut même l'idée d’en finir avec lui, de le faire passer en jugement et fusiller en même temps que les anciens ministres. Il ne se sentit pas en état d'aller si loin. N’osant le livrer au peloton d'exécution, il le nomma régenf, son collègue, et, dans sa pensée, son prisonnier.
Karavelof, cependant, ne supporta pas cette ironie. La partie, qu'il avait menée de si loin, était perdue pour lui et tous les fruits de sa persévérante et DIYStérieuse action tombaient dans les mains d’un autre. Il se résigna et se retira sous sa tente, en attendant les événements. | |
Le groupe de politiciens ct de soldats à qui. Alexandre avait légué le pouvoir se mit bientôt à lœuvre avec acharnement. On savait que l’heure des graves difficultés allait sonner. Bientôt, on devait sans doute engager la lutte qu’on prévoyait avec la Russie. Dangereux combat ! Il fallait secouer le pays, créer partout un courant en faveur du gouvernement, faire élire une chambre absolument à sa dévotion, et pouvoir dire à l’Europe et surtout à la Russie : «le pays est avec nous, vous le voyez. Nous avons besoin d’un Prince, donnez-le nous, mais à telles et telles conditions. »
Il faut dire que ces gens déployèrent alors une très grande habileté et surent se servir des instruments que la fortune venait de leur confier.
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