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LE RÈGNE DU PRINCE ALEXANDRE DE BULGARIE 83

Cependant après les scènes violentes de 1883, qui faillirent avoir un dénoûment si fâcheux, ses sentiments prennent une direction plus ferme. Perdu du côté des Russes, il se retourne du côté des Bulgares. Il n’a aucune confiance en eux, il se sait impopulaire, mais il essaiera de les ramener à lui. Peut-être trouvera-t-il au milieu d’eux l’ancre de salut.

De 1883 à 1885, jusqu'au mouvement de Philippopoli, il vogue ainsi entre des tentatives désespérées de rapprochement vers Pétersbourg et une accentuation lente, tantôt Ouverte, tantôt cachée vers une poliiique plus nationale, plus indépendante, c’est-à-dire vers une intimité plus complète avec ceux, tant Anglais ou Autrichiens que. Bulgares, qui souhaitaient la disparition de l'influence russe en Bulgarie.

Inconséquence ! I] détruisait ainsi l'effet de ses tentatives de rapprochement avec Pétersbourg et il fournissait de plus en plus des armes à ses ennemis qui pouvaient maintenant l’accuser, sans crainte d'erreur, que ses relations avec certains consuls étrangers, surtout avec celui d’Angleferre, étaient peu compatibles avec la situation d’un prince vassal moral de la Russie, puissance ombragéuse de nature et non sans raison, lorsqu'il s'agissait de l'Angleterre qu'elle considérait comme l'adversaire prêt à la frapper dans le dos, en Bulgarie ou ailleurs.

Loin de s’améliorer, la situation personnelle du Prince vis-à-vis de la Russie, en dépit de l’arrangement passé avec le général Kaulbars, au sujet de la