Étude historique et critique de l'impôt sur le sel en France : thèse pour le doctorat

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perçus sur les marais salants. Maïs les évènements politiques, et les protestations qu'auraient infailliblement fait entendre les provinces privilégiées et les bénéficiaires de francs salés lui imposèrent une conduite opposée à ses vues. Le-siège de la Rochelle, en 1627, fut l’occasion d’une nouvelle augmentation de 6 livres par minot, bientôt réduite de moitié en .1630, dans le ressort de la cour des aides de Paris.

Cette situation ne fit d’ailleurs que s’aggraver, comme en témoignent l'élévation progressive du prix des baux passés à dater de cette époque et la fréquence des insurrections provoquées par l’établissement des nouveaux droits.

Les gabelles de France, affermées en mars 1632 à Hamel pour la somme annuelle de 6.650.000 livres, atteignirent en 1646, dans le bail Datin. le chiffre de 13.443.200 livres, et, dans le bail Martinot en 1663. celui de 13.800.000 livres. Le bail adjugé à Saunier, en 1674, qui comprenait pour la première fois, il est vrai, les fermes des gabelles des Trois évêchés, des domaines et salines de Franche-Comté et le droit de Quart Bouillon en Normandie, est porté à 18.650 livres,malgré l'augmentation de la contrebande,

Les gabelles de Languedoc, Lyonnais, Provence et Dauphiné accusaient d’ailleurs des plus values identiques.

Pendant son passage au pouvoir, Colbert s’efforça de soulager le peuple des vexations de la gabelle et de diminuer le nombre excessif des charges ou offices qui en procuraient l’immunité; à plusieurs

. reprises, il fit réduire le taux des droits en grandes gabelles et transformer des greniers d'impôt en greniers de vente volontaire ; en l’espace de 20 ans,