Études historiques et figures alsaciennes

GOETHE CONTINUATEUR D'HOMÈRE 105

« pas attendrie, quand, dans sa demeure souter« raine, elle a entendu les accents d’Orphée, et « qu’elle a ététémoin de son regret invincible? « Les vivants espèrent même pour les morts, et « tu désespérerais, quand ton fils jouit encore « de la lumière du soleil ! La limite de la vien’est « pas marquée par une barrière infranchissable ; « un dieu, l'homme même peut faire reculer les « déesses de’la mort...» ,

Ce dieu paternel et quelque peu philosophe n’est assurément pas le Jupiter de l’J/iade, qui, tout en tenant dans sa main la balance du Destin, se plaît à considérer, de son haut observatoire, le jeu sanglant de la bataille. Par contre, Junon est restée à peu près ce qu’elle était, la déesse acariâtre et jalouse, secrètement irritée contre son époux, et lui obéissant à regret. Elle lui rappelle que lui-même ne peut rien contre le Destin, qui, d’un commun arrêt, adécidé la chute d’Ilion etlamortd’Achille. Ne sait-il pas que sa propre puissance est éphémère, qu’un jour de nouveaux Titans détrône-

ront les dieux de l’Olympe, et que Thémis,