Études historiques et figures alsaciennes

GOETHE CONTINUATEUR D'HOMÈRE 107

Elle chausse les sandales d’or qui la portent à travers l’espace, et se ‘présente devant Achille sous la figure d'Antiloque, le fils du sage Nestor. Elle stimule le travail des Myrmidons, occupés à élever la pyramide qui doit couvrir lurne funéraire. Puis elle mène le héres sur une éminence, d'où la vue s'étend surla mer. Tous les navires qui à l’avenir passeront près de la côte salueront le tombeau d'Achille comme celui du plus vaillant des hommes.

Ainsi finit le premier chant de l'Achilléide, et le poème s'est arrêté là. Gœthe sentait-il que c'était une tâche ingrate de lutter avec le vieux rapsode ? Déjà la fin de ce premier chant dénote une certaine fatigue. Les discours de Minerve sont longs ; le style esttrainant, le vers négligé. Il Sy glisse inopinément des allusions modernes. La sage déesse, dont Île regard bienveillant s'étend sur l’humanité entière, remarque qu'un grand État a besoin de colonies, qu’un peuple est heureux d’avoir un bon

souverain, probablement un Charles-Auguste.