Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

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prolongeant quelquefois jufqu'au milieu desnuits; elle trouvoit le tems de multiplier fes devoirs & d’atreindre tous les objets qui follicitoient {à vigilance. Parmi ces objets, les uns n'intéreffoient que la Ville de Paris, & les autres, la France entière,

Elle envoie un de fes Membres à Compiégne, un autre à Château-Thierry , à la rête de dératachemens nombreux de la Garde : Nationale, ES recevoir les dix mille fufils dont le Roi luimême, qui vouloit écarter les défordres & défendre la confticution , armoit la ville de Paris (1 1).

Elle prend les plus atrentives précautions En que a Capitale ait toujours dans fes magafins, la quantité de poudre dont elle a En pour fa fureté, & cependant, pénérrée de la néceffité d'aller au fecous des Villes qui manquent de reflources pour veiller à la leur, craionant , en même-tems, de condamner à une finele ne. par une prudence exceflive, les Ouvriers à qui une certaine provifion de poudre eft indifpenfable our leurs travaux, elle fait diftribuer à ces Villes & 4 ces Ouvriers la quantité de poudre dont il lui

eft poffible de #fpofer, mais ce n’eft pas fans

(1) M. de Maïflemy fut envoyé à Compiégne, & M. Daval à Château-Thierry. Outre ces 10,000 fu£ks, f Roi en a, depuis accordé, 6,000 aux inftances de

l'Affemblée, :