Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

so fidérer les obligations & les dépenfes qu’impofoient aux deux Chefs de la Municipalité, c’eftà-dire au Maire , & au Commandant-général, les places éminentes dont ils éroient revêtus, & de les indemnifer de tous les facrifices pécuniaires qu'ils faifoient à la chofe publique. Elle crut voir , dans la place de Commandant-général, un aistfienttne habituel & forcé à des dépenfes confidérables, par les rapports également habituels & forcés qu'entraîne avec un grand nombre

d'individus , fa qualité de Chef effetif de trente mille hommes; elle penfa, au contraire, que le

Maire de Paris, quoique Chef de tous les Citoyens, n'étoir pas aflujetti à une correfpondance habituelle & forcée , aufli étendue que celle du Commandant-général ; que fes dépenfes étoient par conféquent moins fortes; & elle ne lui offrit qu'une indemnité de $c,000 L. , tandis qu’elle en offrit une de 100,000 liv. au Commandantgénéral. Elle fixa aufli le traitement de celui-ci à 120,000 liv., & renvoya aux Düiltriéts la fixation de celui de M. le Maire, Peut-être eut-il été plus conforme aux principes de l’Affemblée d'y renvoyer également la première.

M. Bailly accepta l'indemnité qui lui fut offerte , & que lérat de fa fortune , déjà obérée par fes dépenfes forcées, & fes aumônes volontaires, mais indifpenfables , dans la place qu'il occupe, ne lui permettoit pas de refufer,