Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité

63 fentans de la Commune; annoncent tout haut le deffein qu’elles ont d’aller à Verfailles, & ajoutent, on ne fait pourquoi, qu’elles ne fouffriront aucun homme avec elles. Il faut le dire ici, à la louange de M. d'Hermigny, Aïde-Major-Général (1); Al conferve aflez de préfence d'efprit potr mettre à profit les intentions que viennent de manifefter ces f:mmes , les engage à garder elles-feules l'Hôrelde-Viile; ces femmes, en effet, s'emparent de tous les poftes; ne permettent l’entrée de la Maifon Commune qu'aux perfonnes de leur fexe ; repouffent les hommes, armés de piques & ‘de bâtons, qui vouloient les fuivre ; & font véritablement tous leurs efforts pour mettre de l’ordre au milieu du plus grand défordre dont on puiffe jamais être témoin. Mais bientôt les difpofirions de ces femmes font en défaur ; le tocfin qu'on fonnoit depuis long-tems avoit rafflemblé fur la - place, & les bons Citoyens qui venoient au fecours de la chofe publique, & un bien plus grand nombre de ces fcélérats & de ces brigands qui fomentent les troubles & qui en profirent pour exercer

(1) M. le Coq, Aide-Major des Gardes de la Ville, fe trouva feul à l'Hôtel-de-Ville, avec M. d'Hermigny, lors de l'invañon des femmes. Plus de 800 perfonnes fe précipitèrent dans fon appartement, fans y rien enlever ; mais, dans le même moment, fes caves furent pillées, M. le Coq, à donné , dans cette occafon, les plus grandes preuves de zèle & de courage,