Garat 1762-1823

GARAT. CES

Deux autres pensions de même somme furent en même temps constituées de même façon, l’une pour le camarade et compatriote de Garat, Azevedo; l'autre pour un certain Louet qui avait eu l'honneur de toucher du clavecin devant Marie-Antoinette *.

C'est vers cette époque, que l'oncle de notre: chanteur, Joseph Garat, appelé plus tard à de si hautes destinées politiques, obtint pour ses. écrits une gratification de trois cents livres que lui fit accorder M. de Breteuil sur les bénéfices. du Mercure de France. I la refusa d’ailleurs. A cette occasion, Rivarol fit courir le quatrain

suivant que tout le monde répéta :

Deux Garat sont connus, l’un écrit, l'autre chante, Admirez, j'y consens, leur talent que l'on vante, Mais ne préférez pas, si vous formez un vœu,

La cervelle de l'oncle au gosier du neveu.

Heureux au possible de la pension qui le sortait d’embarras, Pierre Garat crut, en fils affectueux et dévoué, pouvoir profiter de la circonstance pour renouer avec son père les relations.

1. Mémoires secrets, 14 juillet 1784, ouv. cit. 2. Correspondance liltéraire, juin 1785, ouv. cit.