Garat 1762-1823

GARAT, 99

paraître, un des hôtes accoutumés de ce charmant séjour champêtre, dont Hubert-Robert avait dessiné le hameau.

La nouvelle salle de spectacle de Trianon fut construite par Mique en 1718 pour remplacer un vieux bâtiment de planches et de carton. Sur la scène de cette bonbonnière d’une rare élégance, aux détails les plus fins et les plus délicats, au plafond où Lagrenée peignit, en tons roses et laiteux, Apollon dans les nues accompagné des Grâces et des Muses avec un vol de gracieux Amours tenant des flambeaux et des fleurs, Garat dut chanter bien Souvent Armide ou Iphigénie de Gluck accompagné par la reine qui ne dédaigna même pas de chanter avec lui. C'est alors qu'il fut applaudi par ce public sans pareil composé du Roi, de Monsieur, du comte d'Artois, des princes et princesses du sang, du comte de Vaudreuil, du marquis de Crussol, du comte Esterhazy, du duc de Guiche, des duchesses de Polignac, de Guiche, de madame de Polastron, bref, de ce que la Cour renfermait de plus brillant!. Garat parut-

1. Maugras, Les Comédiens hors la loi, 1 vol. in-$, Calmann Lévy, édit., Paris, 1887, p. 375.