Garat 1762-1823

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s'y faisait entendre, accompagné le plus souvent par Piccini ou Sacchini.

L'assemblée, composée de ce qu'il y avait de plus spirituel et de plus policé à Paris, et digne des artistes, se recrutait en majeure partie dans l’ancienne société du prince de Conti et dans ce qui restait des habitués des salons de mesdames Du Deffant et Geoffrin. C'était, du côté des hommes : le duc de Laval, le comte d'Adhémar, le maréchal de Stainville, Bezenval, colonel-général des Suisses; MM. d'Albaret, de Thiard, l'abbé Barthélemy, le graveur Wille, etc.; du côté des femmes, plus charmantes les unes que les autres : les maréchales de Noailles et de Luxembourg, la comtesse de Ségur, mesdames de Cambis, de Staël, de Senneville, sœur de la maitresse de maison; de Melfort, de Genlis, de Tessé, de Massias, etc.

Garat faisait aussi partie, est-il besoin de le dire, de la société d'élite qui se réunissait chez son quasi compatriote, Benjamin de la Borde, dont les chansons éditées par leur auteur avec

1. Thirion, La vie privée des financiers au XVIII® siècle, ouv. cit.