Histoire des deux conspirations du général Malet

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sa concierge, interrogée dans l'instruction, avait déclaré que jamais elle ne lui avait entendu dire rien de contraire au gouvernement. Il s’inquiétait peu de la République et de la liberté. En dehors de son service, auquel il était toujours très-exact, il ne s’occupait que de jeu, et fréquentait assidûment les tripots du Palais-Royal, au grand détriment de sa famille.

En défendant son beau-frère, Pavocat Gaubert défendit en même temps tous les accusés, ceux, du moins, que l’erreur seule avait menés sur les bancs de l’accusation. Il le fitavec un véritable talent. En terminant, il témoigna l’espérance de voir Pindulgence du conseil se répandre sur les accusés qui n'avaient été qu'imprudents, et, sans doute pour toucher le cœur des juges, il insinua que cette conspiration, qu’il qualifia d’insigne folie, serait une occasion pour tous les Français de manifester leur amour pour l’empereur. Paroles inutiles. Il était au-dessus des efforts d’un avocat d’attendrir cette commission militaire qui n’était qu’une machine à meurtre.

Lorsque le président demanda aux accusés s’ils avaient quelque chose à ajouter à leur défense, la plupart d’entre eux s’écrièrent : « Mais nous n’avons pas été défendus! » Pour toute réponse, le comte