Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LE GÉNÉRAL DOURS 125

et en Provence et fait, comme il dit encore, une étude documentaire de l’état matériel et moral ainsi que du rôle offensif et défensif de la fraction de l’armée des Alpes que Dours commandait. Durant nombre de pages, Dours disparaît donc à nos yeux, et, par exemple, M. Laval nous raconte par le menu le siège de Toulon auquel Dours n’assista pas.

Il a conscience de ce manque de proportion, et il s’échappe à dire en un endroit (p. 181): « Mais c’est le rôle militaire de Dours qu'il importe de connaître », et il revient à Dours.… pour retomber aussitôt dans son péché, felix culpa: il a recueilli tant de pièces sur son cher Midi de 1793 qu'il ne peut se tenir de les publier. Faut-il ajouter qu’il abuse de l’annotation ? Pourquoi, au bas des pages, tant de citations et surtout de si longues notes sur les personnages et les événements, sur Carteaux, sur la légion allobroge, Doppet, Dessaix, Chastel, l'affaire de Vernon, Claude Payan, Rovère, Poultier, Somis, Canonge, Kellermann, Busigny, Pellapra, Mouret, Pacthod, Point, Delaborde, etc. ? Quelques notices seront les bienvenues, comme celles sur du Demaine, Tournal, Martin Etienne. Mais à quoi bon tous ces états de services des généTaux ?