Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LE GÉNÉRAL DOURS 133

Dours, et à leur suite, M. Laval ne savent pas que chef de brigade signifie « colonel » et qu'ils prennent tous trois ce mot « chef de brigade » pour Synonyme de « général de brigade ». Le 3 septembre, en effet, Dours, nous dit-il luimême, est nommé chef de brigade par cinq représentants ! ; dans une lettre du 17 octobre (p. 413) il signe « Dours, chef de brigade », et M. Laval, au lieu de rectifier le lapsus, répète que Dours fut fait chef de brigade le 3 septembre (p. 352). Mais Dours se trompait ; il voulait écrire général de brigade, et il avait été réellement nommé général de brigade puisqu'il était déjà chef de brigade depuis un mois. Ne voyonsnous pas qu’il est qualifié général de brigade les 4, 5 et 16 septembre (p. 383 et 385) ? N’y a-t-il pas le 26 septembre un arrêté du Conseil exécutif — oublié par M. Laval — qui est ainsi conçu : « L'intention du Conseil exécutif est de conférer le grade de général de brigade à Dours, nommé provisoirement général de brigade par les représentants du peuple à l’armée devant Toulon » ? Le 6 octobre, le secrétaire général Vincent n’écrit-il pas cet ordre — pareillement oublié par M. Laval — : « Expédiez au citoyen Dours son brevet de général de brigade » ?

brigade. En ce temps de crise, on brouillait, embrouillait noms et choses.

À. Par six, lisons-nous dans la lettre d’Albitte, du 10 octobre (Gasparin, Albitte, Escudier, Nioche, Barras et Pomme.)