Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

432 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉGENTS OUVRAGES

protégé a été promu « aide de camp colonel ! ».

Or, le lecteur ne voit pas très bien comment et à quel titre Dours entre dans l’armée du Midi. M. Laval nous dit que Carteaux le prend comme aide de camp (p. 73), puis que Dours est nommé adjudant général faisant fonctions d'aide de camp (p. 79; cf. p. 60 et 177). Mais il n'indique point par qui et quel jour Dours a été nommé adjudant général — (par Albitte, et selon le témoignage d’Albitte, à Valence, le 6 juillet) — et il w’ajoute pas si Dours était adjudant général chef de bataillon ou adjudant général chef de brigade. Un instant, le lecteur croit que Dours à été nommé simplement aide de camp, sans plus : Albitte ne demande pour lui, au nom de Carteaux, qu’un brevet d’aide de camp (p. 151); Dours se dit le 3 août aide de camp de Carteaux (p. 232) et les 10 et 18 août (p. 180 et 253) commandant ? ; ce n’est que le 30 août (p. 380) qu’il se qualifie chef de brigade, c’est-à-dire colonel.

Et alors se produit une curieuse erreur, COMmise par son biographe, et aussi par Dours et même par Albitte ®. 11 semblerait qu'Albitte, et

1. On sait que les colonels s’appelaient depuis le mois de février 1793 chefs de brigade.

2, Commandant une colonne de l’armée.

3. Albitte, dans une lettre à Bouchotte, du 19 vendémiaire an II ou 40 octobre 1193, écrit que Dours, nommé chef de brigade le 3 septembre, demande l'expédition de son brevet de chef de brigade, et, pourtant, Albitte écrivait naguère que Carteaux, chef de brigade, était promu par lui général de