Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

140 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

Bouchotte, non pas le 20 avril 1794, mais le 13 juin 1793.

P. 608. Dours était-il, comme croit M. Laval, « fortement compromis » après thermidor? Non; mais il était fatigué; il écrivait à Rovère qu’il avait donné sa démission de général en chef de l'armée des Alpes à cause du délabrement de sa santé; il disait imprudemment dans une note inédite qui passa sous les yeux du général en chef Moulin : « Nommé général en chef de Parmée des Alpes et reçu à Lyon en cette qualité, j'envoyai de suite au ministre Bouchotte ma démission avec les certificats de médecins et chirurgiens de l’armée qui attestaient mes infirmités. » Sur quoi, Moulin, le 14 février 1795, donna cette note à Dours « Il assure avoir des infirmités », et Moulin ajoutait — que M. Laval me pardonne de lui révéler cette fiche terrible —: « Ce général n’est point réputé avoir les connaissances militaires nécessaires à son grade. » Mais quelques semaines auparavant, le prédécesseur de Moulin, Petit-Guillaume, Wavait-il pas écrit — encore une fiche ignorée de M. Laval — que Dours n’était « point exact à ses devoirs », w’avait « point de moralité », m'était «propre à aucuns emplois militaires? » !

P. 612-614. M. Laval se demande ce qu’il advint de Dours; il semble croire qu’on le main-

4. La note de Moulin est aux Archives de la guerre et celle de Petit-Guillaume, aux Archives nationales, A F 11 212.