Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

LE GÉNÉRAL DOURS 1241

tint provisoirement, il allègue qu’on le trouve sur certains états, et il conclut que Dours, maintenu ou non, sentant sa situation instable et d’ailleurs valétudinaire, prit le parti de se retirer. Non. En conséquence des notes de PetitGuillaume et de Moulin, Dours ne fut pas compris, selon la formule du temps, dans la nouvelle organisation des états-majors des armées arrêtée le 25 prairial an ET ou 13 juin 1795, et puisqu'il ne figurait pas sur la liste, il partit. Voilà le fait, le fait brutal que Dours dut bon gré mal gré accepter.

VI

Résumons maintenant la vie de Dours.

Après avoir étudié au collège d'Avignon, il entre comme enseigne, le 6 juin 1757, au régiment de Rouergue. Prisonnier de guerre à Minden, il quitte le régiment, la même année, en 1759. Il regagne Bollène où il devient premier consul en 1762. Au mois de janvier 1763 (p. 46) il est exilé du Comtat Venaissin par le vice-légat Salviati parce qu’il a dit au jésuite Morand ce mot plaisant : « Pour le coup, votre pauvre Société est bien f... » Mais son exil est court, et en février 1765 il se marie ‘. Il est à Paris de

1. Je passe sur cet épisode obscur. Le 17 mars 1794 (p. 584)