Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

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LE GÉNÉRAL DOURS 143

désir d’arriver vite explique bien des apostasies, bien des revirements du passé » (p. 32). Au mois d’août 1792 Dours commande le bataillon de gardes nationaux de l’Ouvèze armé contre le camp de Jalès et il est député à l’assemblée électorale de Valence. Le 6 février 1793 il est commissaire extraordinaire pour surveiller et activer dans le district de lOuvèze la levée du contingent. Le 3 juillet suivant, il est, avec Constant, un des deux commissaires chargés par le Département de rétablir l’ordre à Bollène ; mais lorsqu'il fait dresser la liste des chefs fédéralistes et de leurs adhérents, le peuple s’ameute et les deux commissaires s’enfuient. Bientôt arrivent les Marseillais; bientôt arrivent, pour les combattre, les républicains de Carteaux, et Dours est nommé aide de camp du général. Il commande la colonne de la rive droite du Rhône, et le conventionnel Albitte écrit qu’il a rendu des services importants. Sans coup férir il entre dans la ville d'Arles d’où il chasse tous les aristocrates, et M. Laval nous le représente « faisant bonne garde, observant le Languedoc, affamant Marseille, surveillant la mer et les ports des Martigues, de Bouc et de Saint-Chamas ». II mène l'aile droite de l’armée de Carteaux à l'affaire du 19 août qu’il appelle la bataille de Salon, cette bataïlle où les troupes de la Convention n’eurent qu’un tué et trois blessés (p. 260). C’est un petit Carteaux, et de même que Car-