Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

144 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

teaux, il ne doit ses succès qu’à la poltronnerie de ses adversaires et, comme il dit, qu’à la grande zizanie qui règne parmi eux (p. 185): dans cette guerre du fédéralisme, sièges de villes et batailles n’ont été, remarque justement M. Laval, que jeux d'enfants.

Dours occupe ensuite Saint-Chamas et les Martigues où il « fait toutes les opérations accoutumées de police ». Il commande à la Ciotat d’où il surveille les côtes et à Marseille d’où il envoie artillerie et munitions à l’armée devant Toulon. I accompagne Albitte à Paris, et Albitte obtient pour lui, le 10 octobre 1793, le grade de général de division. Appelé devant

- Lyon, il est mis, après le départ de Doppet, par arrêté du Conseil exécutif, le 23 octobre, à la tête des troupes et il éprouve d’abord une joie extrême; il déclare qu’il ne craint pas l’énorme responsabilité qu’on lui impose; il annonce même que Lyon sera puni, que « tout en sera détruit jusqu’au nom », et il expédie, selon ses instructions, les canons et les projectiles nécessaires pour réduire Toulon.

Mais il apprend que Lapoype a reçu le commandement en chef de l’armée des Alpes, et il souhaite de retourner devant Toulon sous les ordres de son ami Doppet et auprès d’Albitte. Lapoype ne vient pas; c'est Carteaux qui commande l’armée des Alpes, et de nouveau, Dours se montre mécontent. Il aimait naguère et van-