Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

AZS NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES

Il n'avait fait que la malheureuse campagne de 1759 et s’il passa quinze ans dans la gendarmerie, ne disait-on pas sous Louis XV et Louis XVI que la façon la plus honnête de quitter le service, c'était d'entrer dans la maison du roi? Aussi il répète en 1793 et en 1794 qu’il faut réunir trop de connaissances en tout genre pour ambitionner le généralat, que le généralat est un poids énorme *, et on a lu plus haut le jugement de Moulin, qu'il est réputé n’avoir pas le savoir nécessaire à son grade; on a lu le jugement de Petit-Guillaume, qu'il ne parait « propre à aucuns emplois militaires. » Le seul mérite de Dours, c’est donc son sans-culottisme, un sans-culotisme qui l’entraïnait à violer l’honneur. La garnison de Valenciennes avait juré de ne pas porter les armes contre les coalisés ; elle refusa d’aller devant Toulon où étaient des Anglais, des Espagnols, des Piémontais, et cela avec raison, bien que M. Laval l’accuse, à ce sujet, de désobéissance et d’indiscipline ?; Dours déclara que le premier de tous les serments était de défendre la liberté et que tout autre serment n'avait pas & la plus légère consistance »!

4. P. 463 et 491. 2. P. 480.