Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

STANISLAS FRÉRON 159

mauvais, et on le lit avec intérêt, avec profit. Maïs il aurait dû mürir son œuvre. Certains épisodes de cette curieuse étude pouvaient être plus sérieusement étudiés, plus profondément creusés. Du reste, l’auteur a tort de citer trop sommairement ses sources. Il cite les journaux qu’il a consultés, mais il ne mentionne pas souvent l’année et le numéro ; il cite les livres et les Mémoires sans indiquer le volume et la page ; il cite le Catalogue Charavay sans plus. Faut-il dire enfin qu’il est trop indulgent pour Fréron? Il se contente de reproduire, sans la qualifier, cette phrase inouïe que le journaliste écrivait au retour de Varennes : « Louis X VI était ivre-mort quand on l’a porté à quatre dans la voiture où sa femme l'a jeté ‘. » Que Fréron ait été malheureux ; qu'il ait été faible, prompt à s’exalter, porté à tout outrer?; nous n’avons pas pour lui la pitié que réclame M. Arnaud. Nous pensons avec M. Arnaud que Fréron a été « infâme, lâche et méchant », qu’il « poussa le peuple au carnage », qu'il « fit périr sans jugement des centaines de victimes » *.

4. p.153.

2. Cf:p. 237.

2. P. 14 il est impossible qu’Elie Fréron ait été sous-lieutenant d’infanterie; — p. 20 lire Guibert et non Guilbert; p. 44 lire Duport et non Dupont; — p. 45 se défier du RobesPierre de l’abbé Proyart; — p.91 Camille est de Guise, mais n’est pas « un avocat de Guise »; — p. 446 lire Young et non Yung; — p. 154 Dumouriez n’avait pas porté ses espérances sur le duc de Chartres ; — p. 470 Madame Roland est restée,