Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

es

HOHENLINDEN 173

P. 203-215. La marche de Richepance est assez bien racontée ; mais nous ne saurions avoir TOP de détails sur ce mouvement essentiel et M. Picard ne nous dit pas qu’il fallut abattre des arbres à droite et à gauche pour faire passer les voitures d'artillerie; que Richepance réunit les généraux de brigade en avant de Christoph et leur montra l'importance de l’opération ; qu’il warriva au but — détail bien expressif — qu’avec le tiers de sa division, mais qu’il savait bien (et ce sont ses propres termes) que, plus un mouvement est audacieux, plus il produit d’étonnement et d’effroi.

Id. Ne fallait-il pas marquer plus nettement l'impression produite sur les ennemis par ce mouvement de Richepance et reproduire ce qu’ils en ont pensé? Quoi de plus intéressant que cette remarque faite en 1803 par léditeur de la Schlacht von Hohentinden, que Richepance «saisit le moment en homme résolu, attaqua sans balancer et décida d’autant plus rapidement le destin de cette journée » ?

P. 219. M. Picard n’insiste pas assez sur les charges de Liechtenstein. À vrai dire, il n’a pas connu le livre de Criste. Il y aurait trouvé un jugement sur Liechtenstein et ses « éminentes qualités de soldat », ainsi qu'une lettre de l’archiduc Jean qui reconnaît que Liechtenstein a, par ses attaques répétées, donné le temps aux restes de l'infanterie autrichienne de se rallier.