Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

HOHENLINDEN 175

P. 225, nous lisons que le chef de brigade Laffon engagea un escadron de son régiment (le 6° chasseurs) et que cet escadron était commandé par l’ «intrépide Montalon ». M. Picard met ces deux mots entre guillemets pour s’éviter la peine d'identifier ce Montalon qu’il ne connaît pas. Mais — qu’il nous pardonne notre curiosité — nous nous sommes demandé ce qu'était cet intrépide Montalon, et si cet intrépide Montalon n’était peut-être pas le Montholon que M. Picard cite plus loin, par deux fois, p. 237 et 337. Non : cet intrépide chef d’escadron ne s'appelait ni Montalon ni Montholon ; il se nommait Montaulon — comme on peut le voir dans le rapport de Dessolle — et ce Jean Montaulon, né à Servian dans l’Héraultet qui y prit sa retraite en 1806, obtint pour sa bravoure à Hohenlinden un sabre d'honneur. Voici même ce qu'il dit de son rôle dans celte bataille: « [Montaulon] prit cinq pièces de canon, fit mille hommes prisonniers et parvint à dégager la division du général Richepance qui était cernée. » Quand ces mots seraient exagérés, ils mériteraient d’être connus. Du reste, M. Picard ne se soucie pas de l’exacte transcription des noms de personnes. 11 imprime, p. 135, Valmosen le

donner le temps de marcher sur la grande route à la rencontre du généralen chef; ce mouvement, exécuté avec toute l’aëresse et l’intelligence possible, donna le temps à Richepance d'exécuter le sien qui décida la bataille » ?