Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

MADAME DE GENLIS ‘

L’attachant volume de Jean Harmand sur M"e de Genlis mérite d’être lu et consulté. Certes, il offre des défauts. Il est long et on ne peut arriver au bout sans fatigue. La seconde partie, consacrée à l’Empireet à la Restauration, traîne, languit. On dirait qu’à ce moment, l’auteur commence à se lasser. C’est surtout dans cette fin de livre qu’il aurait fallu réduire et retrancher.

Autre défaut. Tout en reconnaissant que M. Harmand a, dans sa conclusion, donné une très judicieuse et utile « vue d'ensemble », nous croyons qu'il n’analyse pas assez, au courant du récit, les ouvrages de Me de Genlis. Lorsqu'il parle d’Adèle et Théodore, il n’entre pas suffisamment dans le détail. De même, il passe trop rapidement sur les Mémoires, sur ces réminiscences qui, comme disait Sainte-Beuve, ne sont qu'une mystification et qu’elle fausse presque à

4. Jean Harmand, Madame de Genlis, sa vie intime et polilique, 1146-1830, d’après des documents ‘inédits. Préface d'Emile Faguet. Paris, Perrin, 1942, In-8, xu et 557 D.0 fr.

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