Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870
92 NOTES CRITIQUES SUR DE RÉCENTS OUVRAGES
son insu. Il y a, somme toute, dans le travail de M. Harmand, trop de biographie et pas assez de critique littéraire et historique, trop d’anecdotes et de menus faits, et pas assez d’appréciations et de jugements.
En outre, il y a des erreurs. Elles étaient inévitables en un si gros ouvrage et qui embrasse tant d'événements. Mais quelques-unes pouvaient être évitées.
M. Harmand s'imagine que Dumouriez voulait établir sur le trône le duc de Chartres; que ses conférences avec Mack à Ath durèrent quatre jours ; que Proli, Dubuisson et Pereira, envoyés au général par le club des jacobins, étaient membres de la Convention et que ce furent eux que Dumouriez a livrés aux Impériaux ‘;
que Bâle était depuis le 7 avril 1793 réunie à la France et incorporée au département du Mont-Terrible;
qu’Altona, comme toute l’Europe, « révérait » Robespierre;
que le roi de Prusse enfermait alors ses sujets dans la forteresse de Landau, en Bavière ‘.
Enfin, bien qu'il sache beaucoup, beaucoup
4. P. 306-308, 315, 332, 360. L'auteur ne sait-il pas que Landau était alors français ? P. 220, « Barère etBrissot. Celui-ci. celui-là » ; c’est le contraire ; il fallait dire : « celui-lä... celui-ci.. » —Id., Mathieu de Montauron est sans doute Mathieu de Montmorency et Alquié, Alquier. — P. 235, lire dans la brochure citée « rétractez » et non retardez. P. 308 et 313, Mack était alors colonel, et non général.