Historiens et marchands d'histoire : notes critiques sur des récents : La duchesse de Chevreuse ; La Tour du Pin ; Les vainqueurs de la Bastille ; Les discours de Danton ; Les volontaires nationaux ; Dumouriez ; Le général Dours, Stanislas Fréron ; Hohenlinden ; Le duc d'Enghien ; Duroe ; Étiene de Laclos ; Napoléon et le monde dramatique ; Madame de Genlis ; Delphine de Custine ; Le Brulard de Stendal ; A la barre de l'histoire ; La jeunesse de Louis-Philippe ; La guerre de 1870

DELPHINE DE CUSTINE 247

faut composer difficilement un facile récit? Ne sait-il pas que pour un pareil sujet, il faut aussi quelque chose de fin, de délicat, de piquant? Et peut-être avec un peu d’application, M. Maugras aurait-il attrapé ces qualités. Mais il ne s’est pas appliqué, et nous regrettons vraiment qu’il n’ait pas mis dans son œuvre plus de mesure et d'élégance, plus de goût et d'agrément.

Sa prose n’est même pas très correcte et soignée. Il dit que Delphine « travaillait la peinture », que, « cherchant avec conscience l’âme sœur, elle était dans un état d’âme inquiétant », qu'un incident « coupa court à la carrière de Chateaubriand » !.

II

Chemin faisant, des erreurs.

P. 31. Le mari de Delphine se prénomme habituellement, non pas François, comme l’a cru Sorel, mais Amand. M. Maugras dit toujours Armand, mais je lui assure que c’est Amand ?.

1: p.371, 372, 881:

2. Voici, du reste, pour l'édification des chercheurs, sinon des lecteurs, le peu que nous savons sur Amand de Custine. Amand-Louis-Philippe-Francois de Custine a commencé par être aspirant au corps royal (14 mars 1781) et il a eu la permission de suivre les cours de l'Ecole d'artillerie à Strasbourg, comme plusieurs jeunes gens de qualité qui, sans se destiner au corps royal, y commençaient leur éducation militaire et y obtenaient même, lorsqu'ils avaient l’âge exigé,